Même si la vérité nous rattrape toujours, on tente tous de lui échapper. Par amour, par pitié, par peur. Quel qu’en soit les raisons, on finit tous par vouloir éviter la vérité à tous prix. Il est des jours comme celui-ci ou le besoin se fait ressentir, irrépressible, impossible à endiguer. Un besoin vital sur le point de vue émotionnel, et donc par répercussion logique, un besoin physique. Un besoin de sang. Non, pas le notre, pas le mien. Celui d'une personne que le cœur rejette, que même la plus féroce des volonté échoue à reconnaître comme inoffensive. Une personne qui sait atteindre nos limites les plus fragiles. Alors lorsque l'une de ces personnes la atteint cette limite, consciemment, ou inconsciemment. Le besoin se réveille, il se fait sentir. Alors au lieu d’attraper une dague comme les lâche, je préfère attraper ma plume. Elle peut parfois faire plus de mal qu'un coup de poignard dans le ventre. Toute les blessures physique ne peuvent être équivalente à la torture psychologique que je lui réserve. C'est à ce moment, lorsque j'atteindrais son point de rupture à elle, qu'elle regrettera de s'être dressée sur mon chemin, elle se demandera pourquoi je ne suis pas venue lui expliquer les choses, mais elle ne se souviendra plus que c'est elle même qui a condamné son propre malheur. En refusant à plusieurs reprise un effort de ma part. Un effort extraordinaire dans l'histoire de ma vie, admettre que j'ai tord, tendre la main à un personne qui emplit mon cœur de haine, parler tout en gardant le sourire à cette fille qui me méprise au moins au tant que je la hais. Cet effort qui nous blesse dans notre amour propre, pire encore dans notre honneur, le voir rejeté de la sorte ? Par un esprit aussi puéril et infantile ? C'est trop, bien plus que je ne peux le tolérer. Alors oui j'ai une irrésistible envie de la tuer, parce que je la déteste, je la déteste, JE LA DÉTESTE ! Mais ça personne ne le comprendra jamais, et d'ailleurs personne ne lira jamais ces lignes. Cette haine n'est pas voulue, si je pouvais je la détruirais, je la sortirais de mon corps centimètre après centimètre, mais je ne peux pas. Je ne peux tout simplement pas. Parce que cette haine fait maintenant partie intégrante de moi. Elle ne me quittera sans doute plus jamais. Je vais certainement grandir, mûrir, vieillir. Mais cette haine restera mienne, au moins autant que je suis sienne. Elle se transmettra vers d'autres personnes, je vais certainement oublier cette idiote écervelée, mais la haine devra bien trouver un terrain ou s'exprimer n'est-ce pas ? J'ai toujours su que j'étais bizarre, au moins autant que les personnages auxquels je donne vie, mais l'idée, non la certitude que je pourrais tuer un être vivant m'effraye au moins autant qu'elle me passionne. En serais-je capable ? Réellement ? Finalement c'est moi qui ne parvient plus à distinguer le réel de l'imaginaire, je suis en train de délirer, totalement … Mais je me rend compte que ça me plaît bien. Oui je suis peut être folle à l'image des mes personnages. Mais si je me sent bien comme ça ? Sortant des normes ? Différente ? Et bien je n'ai qu'à rester comme ça tiens ! Pourquoi je devrais me plier aux lois et au bon vouloir d'une société que je déteste ? A l'image de cette petite fillette idiote et naïve, je comprend dans quel monde je vis. Même si j'ai du mal à l'admettre, je sais que je ferais comme les autres, que je n'aurais jamais le courage de tout quitter pour vivre de mes rêves … Mais au moins je me situe dans la catégorie de personne qui se rendent compte que leur vie est totalement dirigée par d'autres.



Sa voix, cette voix. Elle te tira de ce rêve éveillé. Pourquoi fais-tu ce genre de rêve ? Cela n'existe chez personne, seulement chez toi, encore une preuve que tu porte bien le surnom de l'Anomalie. Un retour dans le passé mélangé à des émotions présente et des espoirs futurs. Qui parvient à mélanger ces trois choses ? Toi, et uniquement toi. Ce chat, tu le connais, indéniablement sa voix fait s'agiter des choses en toi. Des choses que tu aurais préféré ne jamais voir ressurgir. Des choses abominable. Tes débuts, dans le domaine du meurtre. Ce chat fut le témoin d'un acte à classer dans tes premiers. Bien sûr l'assassina de ton frère reste l'indétrônable premier, mais il y a déjà de très longue lunes tu as tué une chatte de son Clan, ici même. Pourquoi faut-il que tu le rencontre ici ? POURQUOI LUI ?



Tu ne te souviens même plus si tu étais déjà Chef à cette époque-la. Peut importe. Il est la, devant toi, prêt à venger l'honneur des siens certainement. Tu vendras chèrement ta peau si un combat s'engage. Tu n'es pas Chef pour rien, mais les souvenirs sont ton pire ennemi. Ils ne doivent pas interférer, pas maintenant. Mais tu ne sais pas si tu en seras capable, pas devant ces yeux si vert, si profond, si triste ...

To be continued ...

Tu le fixa de tes prunelles vermeille. Comment le Destin peut il être aussi joueur ? La probabilité pour que tu rencontre ce chat était tellement mince, à croire que le mauvais sort s'acharne bel et bien sur toi. C'est aussi pour cela que tu ne baisse jamais les bras, pour prouver à la vie, que celle qui triomphera à la fin, ce sera toi ! Sauf si ta vie prend une sale tournure aujourd’hui et que tu meurs dans cette vallée, se serait très regrettable, vraiment … Tu ne doute pas de tes capacités de combat, mais ce chat à pour lui la soif de vengeance, et tu sais ô combien elle peut porter le premier faiblard au devant d'un grand danger. Malgré le fait qu'il soit un peu plus âgé que toi, entre trois et cinq lunes tu dirais, cela ne fera pas une grande différence. Après tout, ta petite taille ne t'a jamais handicapée, bien au contraire. La seule erreur don tu dois te méfier, c'est de laisser ton adversaire te bloquer au sol, tu n'es malheureusement pas assez forte pour te dégagez dans une telle situation, mais peut de chats sont capable d'imaginer que c'est la ton plus grand et éternel point faible. Tout en continuant de le regarder dans les yeux, technique assez efficace pour troubler un esprit déjà autant perturbé que le sien. Oui tu es sans scrupules, et alors ?



Impossible pour toi de gommer se sourire narquois et ce ton ironique. Finalement la situation peut être amusante, tout dépend de la manière don tu useras pour lui faire perdre ses moyens, et ainsi l'attirer dans tes filets. Tu ne le tueras pas, non pas aujourd'hui. Étoile du Soir serait affreusement mécontent que tu tue l'un de ses fidèles guerriers. Mais si ce chats te provoque, tu auras une raison suffisante, il pourra comprendre, après tout il te connaît mieux que personne. Tu t'approcha nonchalamment de lui, vous n'étiez plus qu'à quelques pas l'un de l'autre, tu le sentais prêt à bondir, mais tu savais aussi qu'il allait attendre que tu termine de parler, il souhaite sans doute savourer sa victoire acquise. Pauvre créature.



Tu t'éloigna de lui, ne tenant pas à jouer avec le feu. Tu attendis avec impatience sa réponse, finalement cette rencontre peut s'avérer intéressante. « Je t'interdis de lui faire du mal. »
Tu réprima un grognement, Hurlement du Loup se mêle toujours des affaires qui ne le regarde pas, soit disant pour te ramener sur le droit chemin ou tu ne sais plus qu'elle idiotie. Puisque apparemment il peut lire tes pensées tu va lui faire passer un petit message bien explicite. « Tu n'as pas à me dicter ma conduite, je ferais ce que je veux, et tu ne pourra rien faire pour m'en empêcher. » Après un instant de silence pesant, il te répondit. « N'en soit pas si sûre petite insolente. »

To be continued ...